Wendy n’était pas du genre qui appréciait vraiment l’idée d’être riche, ou du moins, elle n’en parlait pas, n’exposait pas ce fait aux yeux de tous comme si c’était un talent quelconque. Elle n’aimait pas vraiment non plus utiliser son argent de famille, mais voilà, pour l’art, qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour l’art. Bref, elle avait réussi à se louer un petit studio directement dans Paris, elle avait même une fenêtre qui lui donnait une vue de fou. Bref, un truc parfait pour une artiste qui avait de l’argent. L’espace était grand, il y avait une salle de bain fermée et une grande pièce qui était en bordel de façon permenante parce que Wendy y laissait trainer tout son matériel. Ça  lui permettait d’ailleurs de cacher certaine chose à son père pour qu’il croit encore que ce n’était qu’un hobby cette histoire d’art. Bref, elle avait des toiles, des canvas, des pinceaux, de la peinture, du platre qui trainait un peu partout. Il y avait aussi un tabouret, quelques chaises et un peu de mobilier.  Elle avait demandé à Ash d’être son modèle aujourd’hui pour une sculpture qu’elle devait faire pour son cours. Elle avait un bloque en plein milieu de sa salle, un chandail déjà bien barbouiller de peinture et d’autre cochonneries, son marteau et son pique, elle était armée et prête. Ash était dans la salle de bain à faire dieu sais quoi, ce mec, elle arrivait plus ou moins à le figurer, elle n’était pas toujours à l’aise avec lui, mais il faisait un bon modèle, puis, elle devait l’admettre il était loin d’être laid, mais il était lent. « Qu’est-ce tu fais putain ? T’es lent! » Wendy est une grande chialeuse dans la vie, faut pas non plus s’étonner qu’elle s’impatiente sur sa petite chaise devant son gros bloque de pierre.

La vérité? C’était que je trouvais Wendy rafraîchissante. C’était une fille pleine de vie et tellement passionné, elle me rappelait moi d’un certain sens. Certes, on n’avait pas du tout les mêmes passions elle et moi, pourtant, je me reconnaissais en elle. Du coup, quand elle me demandait de jouer les modèles pour elle, c’était avec plaisir que je le faisais. Aujourd’hui, comme d’habitude, je vins la rejoindre à son studio. Studio qui, d’ailleurs, me faisait me questionner sur son compte en banque. C’était vachement beau et ça devait couter une petite fortune. Mais bon, qui est-ce que j’étais pour poser la question? Alors ouais, j’étais là à me préparer alors qu’aujourd’hui, on s’attaquait carrément à de la sculpture sur marbre. La meuf devait avoir un sacré talent parce qu’on était loin des crayons et du fusain là. Dans la salle de bain en train de me changer, une idée me traversa l’esprit. Un sourire taquin m’étirant les lèvres, je retirai mon t-shirt et détachai mon pantalon au moment même où elle s’exclamait dans la pièce voisine : « Qu’est-ce tu fais putain ? T’es lent! » Je ris de bon cœur, secouant la tête tout en retirant mon pantalon et ouvrit la porte le temps de le lui balancer à la tête. Fier de mon coup, je refermai la porte et terminai ma préparation avant de sortir, ma casquette dans les mains, placée devant moi. Je m’arrêtai devant la rouquine qui ne me regardait pas encore. « Voilà mademoiselle, ton mannequin est là. » dis-je dans une français franchement mauvais. Un sourire en coin étira mes lèvres alors que j’attendais qu’elle remarque mon habit… d’Adam.

Wendy avait passé l’âge du simple dessin, elle était tout de même aux beaux-arts en sculpture et en peinture. Elle avait un talent incroyable, qu’elle devait toutefois cacher parce que son père ne considérait pas l’art comme une option de carrière, s’il savait que son argent servait à financer son espace de travail, mais il se préoccupait peu de sa fille, il serait donc bien improbable qu’il le sache un jour. Enfin, Wendy ne savait pas trop d’où elle tenait son talent puisque l’art n’a jamais eu une grande place chez les Al-Zahar, mais bon, elle s’en fichait, ça lui permettait de s’exprimer, de s’amuser et de se sentir libre autant dire qu’elle n’arrêterait pour rien au monde. Elle achetait son matériel aussi avec l’argent de sa famille, mais parfois les beaux-arts donnaient des trucs comme un bloc de pierre qui trainait dans un sous-sol depuis trop longtemps. Bref, la jolie rousse s’impatientait après ton modèle qui finit par sortir nu –of course-. Bien sur, elle eu le bonheur de le réaliser parce qu'elle avait reçu son pantalon en pleine gueule, elle le repoussa comme une gamine dégoutée de devoir repousser une araignée. « Ark» mot qui était sorti un peu comme par reflex . Elle leva les yeux aux ciels, mais ne savait pas vraiment où poser les yeux non plus, au moins Ash se cachait un peu, Wendy était quant à elle un peu prude, elle voyait pas des pénis si souvent que ça, à vrai dire elle pouvait à peine dire quand elle en avait vu un la dernière fois et c’était dans un contexte artistique. « T’sais je sais t’aime montrer ton penis Ash, mais on en a pour un moment avant d’en venir à tes attributs préférés les p’tits détails ça se fait dans la finition, alors si tu veux pas prendre froid » Wendy a toujours eu tendance à désamorcer les situations où elle était mal à l’aise avec l’humour, aujourd’hui ne changeait rien au règle.

Moi qui était fier de mon coup, c’était carrément raté vu sa réaction. Je croyais être drôle, bah miss Wendy n’était pas tout à fait d’accord, elle. Non seulement elle avait repoussé mon pantalon comme si c’était une bestiole, mais en plus là, elle semblait super mal à l’aise de me regarder. J’étais pas si moche que ça, si? J’rigole, je sais très bien que c’est pas le cas. Disons juste que je croyais qu’elle en avait vu d’autre avant moi. Quand on a besoin de modèle, tout le monde passe par la case du nu et… bref. Ma blague passait directement à la trappe avec une Wendy légèrement frustré : « T’sais je sais t’aime montrer ton pénis Ash, mais on en a pour un moment avant d’en venir à tes attributs préférés les p’tits détails ça se fait dans la finition, alors si tu veux pas prendre froid » Je rigolai tout de même un peu en secouant la tête. « Rend moi mon pantalon alors! » Lui dis-je en faisant un petit mouvement du doigt pour qu’elle me l’envoie, tenant toujours ma casquette devant mon membre pour lui éviter d’avantage de malaise face à ma masculinité. Elle avait beau être vierge, j’allais bien un jour réussir à la rendre plus à l’aise avec les appareils masculins, non?

Pas qu’elle ne trouvait pas ça drôle, mais Wendy elle a toujours été coincé, ça toujours été un truc bizarre pour elle. Elle avait vu des pénis avant, elle avait même vu des femmes nues, si si, mais ça avait toujours été dans un contexte de classe, d’apprentissage et d’art, ce n’était pas comme avoir un homme nue quand elle était seule dans son studio, bref, oui, Wendy c’est une sainte nitouche. Au moins il rigola, Wendy essayait de ne pas non plus trop montré son peu d’expérience, ça avait tendance à la mettre encore plus mal à l’aise. Monsieur demande alors son pantalon et elle lui lança doucement, elle n’était pas vraiment frustrée, mais un peu décontenancée. « Voilà pour toi jeune homme! » Elle s’assura tout de même de ne pas faire tomber la casquette. « Mais t’inquiète tu vas avoir le plaisir de me montrer le tout un jour ou l’autre, va bien falloir faire la sculpture au complet » Elle lui fit un p’tit clin d’œil, comme pour se faire pardonner sa frigidité. Après tout, elle allait faire le corps au complet et elle aimait le réalisme dans son art, alors ouais, elle le verrait le pénis, mais elle allait surement devoir se préparer mentalement. « Bon va falloir tu mettre confortable, si tu veux tu peux même t’asseoir parce que je commence par le haut » Autant prévenir, parce que un jour elle aura besoin de lui debout à pas bouger, fallait profiter du moment de répis.

J’attendis sagement que Wendy m’envoie mon pantalon pour le remettre. « Voilà pour toi jeune homme! » Je souriais tout de même, pensant qu’à un moment ou un autre, j’allais devoir être nu devant elle et que, à ce même moment, elle ne pourrait plus faire comme si de rien n’était. J’enfilai le morceau de jeans en prenant soin de ne pas me montrer et posai ma casquette plus loin. « Mais t’inquiète tu vas avoir le plaisir de me montrer le tout un jour ou l’autre, va bien falloir faire la sculpture au complet » Je ris doucement. Eh voilà ce que j’disais! Elle comptait donc se la jouer Rodin et m’immortaliser dans du marbre, soit. J’eu même droit à un clin d’œil. J’agissais comme si j’étais surprise, souriant toujours. « Bon va falloir tu mettre confortable, si tu veux tu peux même t’asseoir parce que je commence par le haut » J’hochai la tête sans rouspéter, approchant un petit banc sur lequel je m’installai, commando dans mon jeans en prenant une pause style Le Penseur. « T’en dis quoi? » lui demandais-je en riant comme un gamin. Définitivement, je n’étais pas tenable aujourd’hui. Une mouche de la bonne humeur m’avait piqué ou était-ce simplement la présence de Wendy qui me faisait cet effet? Je repris une position plus normale, un pied sur le barreau du banc et le dos bien droit cette fois pour qu’elle commence ces travaux. « Est-ce ta première fois sur un bloc aussi gros que celui-là? »

Wendy avait toujours été assez sage, enfin, plus ou moins. Aux yeux de son père elle ne l’était pas vraiment, a toujours détester se conformer, mais en soit elle ne fait pas non plus vraiment de bêtise. Ash se rhabilla alors qu’elle attendait derrière son bloc. Au moins, il ne semblait pas le prendre personnel et il ne fallait pas, Wendy avait un problème avec le sexe en général, pas juste avec le pénis de Ash. Donc bon,il devait être tout de même bien heureux puisqu’un jour il devrait bel et bien se mettre nu devant elle, mais pour le moment, elle avait surtout besoin de tailler le bloque en une forme un peu plus humaine. Il se tira un p’tit banc et se place en penseur. Elle rit doucement. « Mouaiiiis tu va trouver le temps long comme ça, j’peux te le jurer, mais on voit que tu connais tes classiques c’est bien! » Ça lui faisait plaisir que Ash n’ait pas l’air d’un simple abrutit avec un corps d’enfer quoi. Ça l’avait fait sourire, ce qui était rare chez Wendy surtout qu’un homme y arrive. « Non, on en a fait à l’École, mais sur mon temps libre oui, j’vais essayer de pas trop te ruiner t’inquiète. » Wendy lança un premier coup sur le bloc, pour l’ouvrir un peu, commencer à lui donner une forme. « Tu va être immortalisé, j’espère que t’es heureux! » Enfin, si elle ne ratait pas son truc hein.

Me plaçant comme le penseur, j’espérais la faire un peu plus sourire que lorsque je lui avais balancé mon pantalon au visage. « Mouaiiiis tu va trouver le temps long comme ça, j’peux te le jurer, mais on voit que tu connais tes classiques c’est bien! » Elle souris et je considérai que ma mission était accomplie. Faire sourire Wendy n’était pas chose facile et je savais qu’elle avait du mal lorsqu’elle se retrouvait avec le sexe opposé. Du coup, mes blagues trop… sexuelles pouvaient avoir du mal à passer, mais je comptais bien briser sa carapace un de ces quatre. Je changeai donc de sujet, lui demandant si c’était la première fois qu’elle s’amusait sur un bloc de la sorte. « Non, on en a fait à l’école, mais sur mon temps libre oui, j’vais essayer de pas trop te ruiner t’inquiète. » Je souris, secouant légèrement la tête. « J’crois pas que ce soit possible, j’te fais confiance. » Elle donna son premier coup dans le marbre qui se fendilla un peu, s’égrainant sur le sol. C’était parti maintenant, plus de retour en arrière. Elle ne pourrait pas ajouter un peu de crayon par ci ou un peu de peinture par là. Avec la sculpture, on ne pouvait qu’enlever, pas ajouter. « Tu vas être immortalisé, j’espère que t’es heureux! » Je souris à nouveau. « Qui ne le serait pas?! Par la belle et talentueuse Wendy en plus! » J’espérais flatter un peu son égo, mais je ne mentais pas. Je savais qu’elle avait un talent fou et c’est pourquoi j’acceptais d’être son modèle. Ce n’était pas de la charité, j’en avais réellement envie. Et puis, c’était quoi de passer quelques heures assit là si je pouvais discuter avec elle et apprendre à la connaitre? « Alors.. parle moi un peu de toi. »