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Charlène G. Morten
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Charlène G. Morten
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J'ai posé mes bagages en ville le : 14/11/2015 et depuis j'ai pris l'avion : 43 fois ce qui m'a fait gagner : 16 Sinon vous avez remarqué je ressemble à : Gabriella Wilde

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Sujet: proceed with what you're lead in 'me to ∝ Austin   Lun 16 Nov - 16:02


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Un sursaut arracha Charlène aux bras de Morphée. Pour la première fois et, durant plusieurs mois, son réveil allait sonner une demi-heure plus tôt. Trois jours par semaine, la blondinette allait pouvoir délaisser les bancs de la faculté pour un bureau qui lui serait directement attribué. L’étudiante allait enfin pouvoir flairer le monde du travail dans un domaine qui, cette fois-ci, la passionnait. Elle avait dû arpenter de nombreuses rues parisiennes avant de finalement dégoter son contrat d’alternance qui allait signer l’arrêt de ses études. Peut-être aurait-elle une promotion à la clé ? Rien n’était moins sûr. Emergeant peu à peu d’une nuit gorgée de chimères, un semblant de rictus éclaira son visage à la simple perspective de cette première journée. Doucement, elle s’extirpa de ses draps tiédis par un soleil rayonnant pour se diriger à pas de loup vers la salle de bain. Une bonne douche salvatrice panserait très certainement ce semblant d’appréhension qui commençait à nouer son estomac. Alors que l’eau chaude se mit à glisser sur son corps endolori , elle ne tarda pas à se rassurer quant à l’idée de cette -presque -  seconde vie. Charlène était de celles se donnant corps et âme dans son métier tant elle était exaltée à la simple idée de prendre quelques clichés. La manifestation matérielle d’une passion qui la suivait depuis tant d’années. Sans une once d’orgueil, elle trouvait que son travail méritait reconnaissance. Elle n’était peut-être pas la plus pointilleuse mais sa signature s’inscrivait dans la singularité de ses photographies. Au fil de ses études, elle avait appris à se créer son propre style, vouant notamment un culte aux effets d’ombres et de lumières.  Sûre de ses compétences, il était donc inutile de céder à la panique aussi facilement, d’autant plus qu’elle se retrouverait dans un contexte plus ou moins familier. Vaquant à ses pensées, elle dut facilement passer une quinzaine de minutes sous l’eau brulante avant de relâcher son pommeau de douche. Un peignoir vint alors recouvrir son corps dénudé alors que ses jambes la menèrent instinctivement à la cuisine, le temps d’allumer la machine à café. Charlène étala négligemment un peu de beurre et de confiture d’abricot sur deux morceaux de pain avant de trainer des pieds vers sa chambre. Comment étions-nous censé nous habiller dans ce genre de circonstances ? Elle opta premièrement pour une robe noire classique et de petites ballerines, en prenant soin de laisser exceptionnellement sa chevelure blonde virevolter.  Ajoutant une petite note de fard à paupière et de mascara, elle s’empressa de transvider sa dose de caféine dans sa tasse thermos avant de faire face au miroir une dernière fois. L’étudiante pris soin de s’observer durant de longues secondes jusqu’à ce qu’un constat la frappe de plein fouet : qui était ce reflet ? Non. Au diable les convenances, Charlène Morten, la photographe en herbe n’était en rien cette petite fille virginale sous cette robe mal coupée. Elle troqua rapidement sa tenue contre un jean brut, une chemise blanche plutôt masculine dont elle retroussa les manches, de petits bottines et une cape bleue marine. En guise de touche finale, elle débouta sagement quelques boutons au niveau de son décolleté et pris soin d’attacher sa crinière en un chignon négligé.

Par chance, Charlène avait un petit studio en plein coeur de Paris. Bien desservi au niveau des transports, elle se félicita d’avoir trouvé une entreprise à moins d’une demi-heure de trajet. Généralement, le métro et les bus parisiens étaient un vrai calvaire pour les travailleurs aux heures de pointe. Un véritable levier de démotivation qui suffisait à titiller une mauvaise humeur ambiante. S’arrêtant à la station Saint Paul, elle préféra poursuivre le restant de chemin à pieds pour mieux profiter de cette douceur Parisienne qui lui était si chère. En moins de dix minutes, Charlène arriva au Studio Kennedy, une start up montant en puissance dont le détenteur n’était autre que... Son ancien professeur d’Anglais, Austin. Etudiant également, il lui avait été d’une grande aide durant ses années lycée. La blondinette l’avait ensuite perdu de vue, obtenant quelques nouvelles ci et là par le biais de son père. Un destin joueur avait alors décidé d’entremêler leurs routes de nouveau il y a quelques semaines. Chassant cette impression de déjà-vu dans un coin de son esprit, l’étudiante s’annonça à l’accueil au premier étage. A peine eut-elle le temps d’entrer dans l’enceinte du photographe qu’elle fut plongée dans cette atmosphère vibrante de créativité. Des flashs l’aveuglèrent, un monticule de photos demandait à être trié, un amas de décors menaçait de s’écrouler, des personnes courant à droite à gauche de bon matin... Cette effervescence eut le don de déstabiliser Charlène qui s’empressa de se diriger vers les bureaux sur la gauche, en quête d’un abris salutaire. Elle toqua à la porte du directeur avant d’entrer discrètement : « Bonjour... » Presque transparente aux yeux de ses trois interlocuteurs, elle attendit quelques secondes avant de toussoter afin d’attiser un tant soit peu l’attention. Une jeune femme, la trentaine passée, se dirigea vers Charlène d’un air suffisant et presque pompeux : « Vous êtes en retard Lisa, le shooting devait commencer à  8h30 tapante... On n’a pas la journée ! » Son ton acerbe suffit à dissiper sa bonne humeur et, armée de sa répartie naturelle, l’étudiante ne tarda pas à lui répondre: « Excusez-moi de vous décevoir mais pour votre information, je ne m’appelle pas Lisa et je suis encore moins mannequin. Je suis Charlène Morten, étudiante en photographie. » Volontairement, elle insista sur son prénom pour que le principal concerné - à savoir son tuteur, Austin Kennedy -  se retourne et prête enfin attention à sa nouvelle recrue. Osant espérer que cette tension redescendrait d’un cran, elle put enfin faire face à son ancien professeur d’anglais qui la dévisagea d’un air des plus autoritaire.
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Austin L. Kennedy
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Austin L. Kennedy
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Sujet: Re: proceed with what you're lead in 'me to ∝ Austin   Jeu 19 Nov - 22:08




IT'S SUCH AN ANCIENT PITCH BUT ONE I WOULDN'T SWITCH
Lisa ne sera pas à l’heure. Problème de train. Austin rejeta d’un geste dégoûté son cellulaire qui glissa sur le bureau de verre transparent. Depuis quand les mannequins s’encombraient de train ? Ne connaissaient-ils pas comme tout le monde l’avion, le moyen le plus sûr et le plus rapide pour rejoindre la capitale ? Intérieurement, le photographe se jurait déjà de ne plus laisser la société choisir pour lui le modèle. Il avait toujours pris soin de recevoir lui-même les candidates, d’évaluer celles qui correspondaient le plus au désir du client mais aussi de choisir celle qui saurait également remplir ses critères à lui. Voilà la raison pour laquelle il était toujours hésitant à travailler avec la mode ou le luxe : certains montaient trop rapidement sur leurs grands chevaux et s’estimaient déjà de renommée mondiale après une seule couverture importante. Le fils Kennedy ne fonctionnait pas ainsi et il avait toujours clamé ne pas se laisser avoir par les sphères médiatiques du succès. Si n’importe quel collaborateur ne se montrait pas professionnel et appliqué, il était tout à fait capable de tout planter là. Si une inconnue qu’il remarquait dans la rue correspondait mieux au projet qu’il avait en tête, il la préfèrerait à la it-girl dont le visage était visible sur chaque écran, chaque papier et dont la silhouette n’évoquait plus rien sinon un terrible sentiment d’informel. Il était ainsi : il fonctionnait à l’instinct, à l’émotion, même au travail. Et son instinct lui dictait en ce moment même que cette Lisa allait subir les affres de sa négligence. Parce qu’il n’était pas dupe. Il avait téléphoné à la gare pour connaître le temps de retard du fameux train et toutes les correspondances étaient à l’heure. Il en avait donc conclu que la demoiselle n’était ni plus ni moins en retard, ou paresseuse mais la conséquence serait la même. Austin apprit la nouvelle à sa collègue avant de surenchérir : « Le premier qui fait une réflexion de tout le shooting quittera la pièce. » Il n’avait pourtant pas l’habitude de donner de telles consignes arbitraires, seulement dictée par sa colère mais c’était plus fort que lui. Alors qu’on lui répétait que tout était prêt et qu’on n’attendait plus que l’objet de toute cette motivation matinale, l’homme se leva de son bureau et attrapa son thermos : « On va planifier les prochains jours, le monde ne s’arrête pas de tourner pour elle. » Il but une longue gorgée de café encore brûlant et entreprit de noyer sa déception dans le travail.

L’équipe regardait le tableau d’un œil circonspect, à la recherche d’une moindre anomalie. Austin était lui aussi concentré, sirotant de temps à autre son café et son autre main dans sa poche de jean. Il s’habillait d’un costume et d’une cravate que lorsque la situation l’exigeait. Pour prendre ses clichés et œuvrer dans ce pour quoi il était doué, il préférait être à l’aise. Il était donc vêtu d’un jean très foncé ainsi que d’une chemise en jean brut dont les manches étaient légèrement relevées sur ses avant-bras. Le début de son compteur à zéro était visible mais ici, en horaires de boulot, personne ne parlait du compteur ; une autre de ses rares décisions motivées par ses opinions personnelles. De toute façon, personne n’avait manqué l’anneau à son doigt qu’il avait toujours gardé jusqu’ici. Il allait faire une remarque quand on frappa à la porte. Sa collègue s’empressa de réprimander la fameuse Lisa mais quand il se retourna, Austin eut le loisir de constater qu’il ne s’agissait pas du mannequin mais de sa stagiaire. Pour tout dire, il en avait oublié jusqu’au premier jour de mademoiselle Morten qu’il connaissait pourtant bien. « Ah Charlène. » s’exclama-t-il en s’approchant d’elle. « Désolé Sophie, j’ai oublié de te prévenir qu’elle arrivait ce matin. » Il posa de nouveau son attention vers la jolie blonde avant de l’inciter à le suivre tandis qu’il sortait de la salle en s’adressant encore à son équipe. « Que tout le monde monte au studio, je vous rejoins tout de suite. » Achevant sa boisson d’une traite, il posa négligemment son thermos près de la cafetière où il ne se servait jamais. « Écoute, j’aurais dû te le dire plus tôt, mais dorénavant tu viendras à l’heure où tout le monde commence. Aujourd’hui, ça aurait dû être 8 heures parce que nous avons un shooting de programmé pour un magazine. Heureusement pour toi, la nana a décidé de se la jouer starlette et elle n’est toujours pas là. J’ai le temps pour te faire rapidement visiter les locaux puis on montera au studio pour commencer. » Il examina sa silhouette de haut en bas, d’une œillade peu appuyée : « Bon point pour ta tenue. Ici, tu vas courir partout toute la journée alors je te conseille de mettre des vêtements confortables tout en restant présentable, bien sûr. Par contre, si nous avons un rendez-vous important, je te demanderai de mettre quelque chose de plus formel. Ca emmerde tout le monde mais c’est comme ça. » Après ce flot d’informations à peine digérable, Austin emboita le pas et entreprit de faire visiter les locaux à Charlène. Bienvenue, miss Morten.
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Charlène G. Morten
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Sujet: Re: proceed with what you're lead in 'me to ∝ Austin   Dim 29 Nov - 22:57


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Quelle drôle de sensation. Charlotte était enfin plongée dans ce monde qui l’avait tant fasciné. Longtemps, elle s’était imaginée ce que pouvait être le monde de la photographie dans son plus simple appareil. Bien loin de la pratique et des mises en scène, elle s’était toujours appliquée durant ses cinq années de labeur à l’université de Paris.  Au fil du temps, une technique minutieusement maitrisée s’était retrouvée au service de l’artistique en une seule note harmonieuse. Bercée par cette imagination dont elle avait toujours été dotée, l’étudiante était désormais capable de laisser parler ses goûts, de se plonger dans cet univers avec une maturité presque déconcertante. Pressentie pour être major de sa promotion, elle supposait que son style n’avait pas laissé ses professeurs indifférents. Thèmes et genres s’entrelaçaient pour mieux faire naître une oeuvre parfaite. Certains s’avéraient plus à l’aise face à une nature morte, laissant parler leurs sentiments à travers feuilles et ruisseaux. D’autres s’enchantaient à la simple vue d’un visage parlant, empreint d’une émotion singulière et parcimonieuse. L’artiste puisait son inspiration au travers de son histoire, de ses convictions et de ses vérités. Charlotte était une adepte du flou, maniant contraste et ombre avec délicatesse et élégance. Privilégiant le noir et blanc au profit de la couleur, elle ne jurait que par les portraits. La jolie blonde s’appliquait à faire ressortir le meilleur comme l’infect, dévêtissent un modèle de toute fioriture ou préjugé. Etrangement, la nudité n’avait jamais été aucunement source de problème. A contrario, elle supposait que rien n’était plus raffiné qu’un corps livré à l’inconnu, à la curiosité de l’instant présent. Le nu était un style qu’elle n’avait pas beaucoup eu l’occasion de pratiquer, bien qu’interloquée à la simple idée de redonner vie à une âme livrée aux complexes en tout genre.   Vivace d’esprit, Charlotte fut cela dit un tantinet déconcertée par cette fureur matinale. Le personnel semblait plongé dans un monde abstrait, frôlant la frénésie aux abords de la journée. La photographe ne mit pas longtemps à trouver le bureau de son tuteur de stage, ancien professeur d’anglais qui lui avait été d’un grand secours fut un temps. De nouveau, elle fut submergée par une atmosphère électrique, s’attirant les foudres d’une potentielle secrétaire peu encline aux convenances. Forcée de constater qu’Austin était ensevelie sous le travail, elle ne tarda pas à l’interpeller indirectement pour mieux se l’accaparer. « Bonjour... » Ne sachant pas quel rapport adopter, la jolie blonde fut tentée de tendre la main mais se ravisa immédiatement lorsque le photographe emboita le pas. Le moins que l’on puisse dire est que cet homme ne ménageait pas son temps.

Charlotte porta son thermos à ses lèvres, s’abreuvant d’un élixir noir qui lui semblait désormais vital. Spontanément, elle se risqua à dévisager la silhouette de son tuteur avec un peu plus d’attention que prévu. Adolescente, l’étudiante avait mesuré ses prunelles énamourées, bien plus concentrée sur ses cours d’anglais que sur celui qui lui enseignait cette matière. A présent adulte et libérée de toute contrainte, son esprit fut brièvement interloqué par l’évidence qui se dressait sous ses yeux : comment avait-elle bien pu être insensible à une telle carrure ? Charlotte dut rapidement sortir de ses brefs émois lorsqu’Austin se retourna vers elle. Son regard retrouva rapidement le sien, tentant d’assimiler ce débit de parole d’un air contrit. Elle fronça brièvement les sourcils avant d’acquiescer d’un air plus confiant. « 8h, c’est noté. » La photographe suivit instinctivement l’oeil de son tuteur, dévisageant son propre corps encore couvert de son manteau. Un tantinet sonnée par ce monologue, elle le suivit en déboutonnant sa cape.   « Tu es toujours du genre autoritaire ou bien la caféine t’aide dans le processus ? » Taquine, Charlotte se ravisa avant d’en rajouter une couche supplémentaire, préférant s’imprégner des locaux, un sourire espiègle aux lèvres. La visite fut brève et intense en informations. Dans la peau d’Alice au pays des merveilles, l’étudiante eut l’impression de suivre le lapin « toujours en retard, très en retard ». Elle ne tarda pas à se démunir de sa cape ainsi que de son écharpe avant de se retrouver devant la porte du bureau d’Austin. Cette journée défilait à une vitesse fulgurante. A l’instant même où Charlotte voulut demander une information supplémentaire, la secrétaire en question sortit en trombe de la pièce, manquant de bousculer l’étudiante avec un mannequin en bois grandeur nature. Instinctivement,  la photographe se rapprocha un peu plus du jeune homme pour laisser place à cette pimbêche peu accueillante. Au bout de quelques secondes d’égarement, la jolie blonde recula de deux pas en serrant son manteau contre sa poitrine. « Et sinon, tu n’aurais pas gardé le meilleur pour la fin ? Du genre, mon coin bureau où je pourrais poser mes affaires et te faire signer une quantité astronomique de documents.  » Une lueur maligne vint dès lors teinter son visage. Finalement, peut-être le destin était-il joueur pour une raison inexplorée ? Tentée de se laisser aller à cette évidence, ses chimères furent interrompues par un homme à peine plus âgé qu’elle. « Bonjour, Vincent, enchanté. » rétorqua-t-il rapidement avant de dévisager Austin d’un air accablé. « Apparemment, Lisa ne sera là qu’en fin de matinée et il faut qu’on boucle ce shoot au plus vite. On devrait commencer les réglages non ? »
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Austin L. Kennedy
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Sujet: Re: proceed with what you're lead in 'me to ∝ Austin   Mer 2 Déc - 22:05




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Depuis qu’il avait réalisé son rêve, depuis qu’il avait ouvert son studio et sa galerie, Austin s’était rendu compte à quel point il manquait de temps. Lui qui, toutes ses études, avait flâné sur les quais de Paris, l’appareil à la main, pour immortaliser des instants volés. Lui qui, toutes ses études, avait trouvé le temps de voyager, de se renseigner sur ses congénères, d’affiner un peu plus ses connaissances artistiques. Et maintenant, avait-il pris seulement le temps d’aller admirer des photographies sans qu’il ne soit l’organiseur du vernissage ? Depuis quand n’avait-il pas mis les pieds dans un musée ? Depuis quand n’avait-il pas laissé volontairement son cellulaire au fond de sa poche parce que seule sa vue et les inspirations qu’elle lui offrait importaient ? Plus il avançait dans sa carrière et plus le trentenaire se rendait compte qu’une situation précaire, lorsqu’on était photographe, n’était pas si déplorable. On n’avait peut-être pas le choix des contrats – parce qu’il fallait bien se nourrir et s’entretenir – mais on avait encore la liberté de penser et d’imaginer au-delà de son travail. Là, Austin se noyait dans les rendez-vous, les shootings, les offres à assumer, les refus à encaisser et les employés à rémunérer. Il y avait moins de dix personnes avec lui dans les locaux mais tout comme lui, elles réclamaient à être payés pour leurs compétences et Austin ne pouvait pas y échapper. Bien entendu, il ne fallait pas évoquer sa vie sentimentale qui touchait le fond et sa fierté avec. Quand le fils Kennedy faisait une introspection de son présent, il regrettait aussitôt le passé puis s’inquiétait du futur. C’était peut-être la principale raison pour laquelle il continuait de foncer tête baissée, de continuer d’avancer le plus vite dont il était capable. Parce qu’il n’était jamais certain du moment où le mur infranchissable finirait par s’élever en travers de son chemin. Fort heureusement, sa nouvelle stagiaire parvenait à suivre ce rythme effréné, cette adrénaline intellectuelle qui faisait de lui un réel robot capable de gérer plusieurs choses en même temps. Charlène n’avait pas besoin de prendre des notes puisqu’elle semblait comprendre immédiatement ce qu’il en retournait, les non-dits qu’il se ferait un plaisir de lui rappeler si toutefois elle venait à manquer quelque chose. Elle ne le connaissait pourtant pas que ça. Au-delà des cours d’anglais qu’il lui avait donnés il y a de ça plus de dix ans, ils n’avaient jamais rien partagé. Et pourtant elle lui parlait comme s’ils étaient de vieux amis de longue date, comme si elle lisait en son supérieur hiérarchique comme dans un livre ouvert. A sa réflexion, il haussa un sourcil dans sa direction, prenant le temps de stopper brièvement sa course pour lui répondre : « Même si tu n’aimes pas le café, tu verras que c’est ton meilleur allié ici, puisqu’ici on n’accepte pas les drogues. » Une plaisanterie de mauvais goût que seul lui était autorisé à faire. Pourtant, aucun rictus amusé ne vint illuminer ses traits sérieux et sa démarche s’accéléra de nouveau alors qu’Austin s’attelait à lui montrer chacun des bureaux et des pièces qui seraient utiles à son stage.

Au moment où ils parvenaient à son bureau, situé au beau milieu des autres par souci d’évoluer parmi ses collègues, la fameuse Sophie décidait de sortir pour aller vaquer à ses mille autres occupations. Austin, qui était habitué à tant d’agitation, anticipa sa survenue et ne manqua pas de lui rentrer dedans à l’instar de Charlène. Profitant que l’attention soit ailleurs, il s’autorisa un sourire éphémère qui disparut dès qu’elle lui demanda où se trouvait son bureau. Elle se reconcentrait tout aussi vite qu’elle pouvait se détendre. C’était un bon point : elle savait s’adapter aux situations et il espérait intérieurement qu’elle saurait tenir ce stress ambiant sur la longueur. Ca n’était pas quotidien mais très fréquent. « Comment tu sais ? » Il pointa du pouce la porte à côté de la sienne. « Tu seras là. A côté de moi comme ça tu pourras venir me voir sans déranger les autres et tu as un bureau pour toi toute seule car on te confiera des missions que tu mèneras par toi-même et dans ces cas-là, tu auras besoin de calme. » Un privilège qui n’était pas coutume des stages en entreprise mais pour Austin, bien l’accueillir demeurait une priorité. Il s’apprêtait à emboîter le pas pour aller dans ce fameux bureau quand ils furent à nouveau interrompus par un autre. Un soupir s’échappa de ses lèvres, lui se préparent déjà à une autre tragédie, avant qu’il ne finisse par écouter les déboires de Vincent. Le talon du patron battait la mesure, signe qu’il perdait patience. Pourtant sur son visage, toujours la même expression. « Vincent, la boite ne va pas couler parce qu’une pimbêche a décidé de faire la diva. Etre rapide et efficace ne veut pas dire être au bord de la syncope. » se moqua-t-il gentiment avant de prendre un instant pour réfléchir. Mais ça ne dura pas bien longtemps.

Les yeux clairs d’Austin se tournèrent vers la silhouette de Charlène qui attendait à côté d’eux. Il la reluqua de haut en bas, esquissa un pas en sa direction et s’approcha pour jauger vaguement sa corpulence par rapport à la sienne. Depuis quand déjà avait-elle un si beau visage ? Etait-ce la maturité qui avait fait son œuvre ? « Prends Charlène. » Il incita alors Vincent à le suivre d’un geste de la main tandis que l’autre se glissa dans le creux du dos de Charlène pour la faire avancer vers l’étage. Au vu des yeux exorbités qui le toisaient, il ajouta, désormais parfaitement confiant en sa solution. « Elle fait presque la taille de Lisa. Prête-lui une paire d’escarpins puis je vais faire les réglages sur sa silhouette. On aura plus qu’à finaliser la lumière sur le mannequin quand elle arrivera, parce qu’elle est plus mince. » Ils arrivaient enfin au studio grandeur nature, véritable fourmilière où les lumières et appareil côtoyaient l’équipe affairée. Vincent s’enfuyait déjà pour faire passer les directives et alors Austin se pencha discrètement sur Charlène. « Et faut prendre ça comme un compliment. » Déjà, on l’emmenait se placer et Austin n’eut qu’à rejoindre son appareil photo professionnel qui était installé sur un trépied.
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