contexte Ce matin, tu as ouvert les yeux. Ton réveil affichait, comme tous les matins, huit heures trente et, comme tous les matins, tu as soupiré. Péniblement, tu as soulevé cette couette qui te réchauffait et affronté la fraîcheur matinale en poussant un énorme soupir. Le soleil ne t'accompagna pas jusqu'à ta salle de bain, tu as dû allumer les lumières, vives, agressant tes yeux trop habitués à la pénombre. Difficilement, tu t'es déshabillé et tu as filé sous la douche. Prenant le temps de réveiller chacune des parties de ton corps, tu as ressenti les courbatures... signes distinctifs de trop d'activité. Quelques minutes plus tard, tu t'emmitoufles dans une serviette et te diriges vers l'évier, au-dessus duquel tu as accroché une glace, un miroir. C'est à cet instant là que la vérité t'as frappé, violente et amère déception. Brusquement, tu réalises que tes muscles ne sont plus fatigués à cause d'une soirée un peu trop arrosée mais tout simplement parce que tu as vieilli. Exit cette jeunesse durant laquelle tu savais te montrer résistant, durant laquelle tu pouvais te prendre une cuite et te réveiller frais comme la rosée du matin. Aujourd'hui, lorsque tu te réveilles, tu ressens les vestiges de ton adolescence peser sur tes épaules. Tu as la trentaine, la quarantaine, et le reflet que tu vois dans ta glace n'est plus celui d'un enfant, mais bel et bien celui d'un adulte...
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