Face à cette grande baie vitrée, tu faisais tournoyer les glaçons dans ton verre que tu venais de terminer. Tu avais cette habitude, lorsque tu finissais de travailler, de rentrer chez toi et de prendre un petit verre de vodka sur glace. Tu aimais cette petite chaleur qui glissait le long de ta trachée, cette euphorie qui te ramenait sur terre, malgré tout. Main dans la poche, tu fixais au loin, la magnifique vue de Paris que tu avais. Cet appartement était une vraie bénédiction. Tu soupirais et tu pris ton portable qui était dans la poche arrière de ton jeans. Il était plutôt rare que tu portais des vêtements de sport, mais vu que tu avais terminé tôt de travailler, tu en avais profité pour aller faire quelques courses, retirant ainsi des tâches à ta gouvernante. Elle était ravie de voir que tu prenais un peu tes responsabilités. Après tout, tu approchais la trentaine et tu avais encore une femme qui vivait chez toi pour s’occuper de tes tâches ménagères. Elle souhaitait qu’une chose, que tu rencontres une femme assez bien pour t’aider à vivre comme un vrai homme et éventuellement, fondé une famille. Cette idée t’arrachait un sourire amusé. Tu savais qui était cette femme, celle qui faisait vibrer tout ton être, celle qui avait fait en sorte que ton compteur était tombé à zéro, soudainement. Tu regardais dehors à nouveau, avant de reposer ton regard sur ton portable. Appuyant sur la touche contact, tu descendis jusqu’au prénom de cette magnifique brune, celle que tu détestais tant, mais qui te rendait tant service. T’es beaux yeux pour ma mère, contre la paix. Tu appuyais à nouveau sur une touche. Une sonnerie, puis une deuxième. Ton pouls accélérait, sa voix résonna à tes oreilles. Tu souris, amusé.
«Mon appart, dans 20 minutes, mets-toi belle, ma mère vient souper. » Ton ton avait été autoritaire, si rude et sans émotions, mais avec Emilia, c’était ainsi.
20 minutes plus tard, la sonnette retentit. Tu souris puis te dirigeais vers la porte d’entrée en finissant d’enfiler ta chemise, la laissant ouverte. Après tout, Emilia t’avais déjà vu torse de nu, ce n’était donc pas une nouveauté. Tu soupirais doucement et tu ouvris la porte, faisant place à Emilia. Tu souris puis la laissa entrer avant de fermer la porte derrière elle puis de la regarder.
« Toujours aussi belle, tu devrais apprendre à t’enlaidir Arnault. » Tu avais cette mauvaise habitude de l’appeler par son nom de famille. Tes mains se glissèrent doucement sur l’écharpe qu’elle portait pour la lui retirer et tu en profitas pour l’aider à retirer son manteau, avant de le ranger dans la penderie puis tu la contournas pour aller vers la salle de séjour.
« Retire tes chaussures, Lydia a fait les plancher aujourd’hui. » Encore une fois de plus, autoritaire. Tu aimais que ton appartement reste propre, impeccable, surtout sachant que maman Karsakov allait passer. Emilia n’était qu’une façade. Ta mère était tombée sous le charme de la jeune femme, mais pour toi, elle n’était qu’une baise, une rivale, une femme parmi tant d’autres. Mains dans les poches, tu la regardais, la détaillant. Tu avais presque envie de lui retirer ses vêtements, sur le champ, lui faire la tendresse à même le piano, s’il le fallait, mais tu pris une profonde inspiration avant de lui faire dos, allant vers le mini-bar puis tu sortis une bouteille de vodka.
« À boire? » Court, rapide, la soirée promettait…
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