› QUE PENSES-TU DU DESTIN? : L Destin est pour moi une pure invention malsaine. Je fais partie de ces personnes qui n'y croit absolument pas. Je ne pense pas que tout soit tracé à l'avance. Je pense plutôt que nos choix définissent qui nous sommes et qui nous voulons être. De plus, je ne comprends pas les gens persuadés que leur chemin est tracé dès leur naissance.

   › ET DE L'ÂME-SOEUR?  : L'âme est également une invention, comme l'amour. C'est vrai, c'est le genre d'histoire que l'on raconte aux petites filles le soir pour qu'elle s'endorme mais en grandissant on se rend compte que rien n'est aussi rose et féérique que ça en à l'air.

   › LE SYSTÈME DE COMPTEUR, TU Y CROIS? QU'EN EST-IL DU TIEN? COMMENT LE VIS-TU AU QUOTIDIEN? ESSAYES-TU DE LE CONTRÔLER OU TU PRÉFÈRES ATTENDRE ET VOIR VENIR?  : Je n'ai jamais vraiment compris ce système mais il paraît que le mien est arrêté. En effet, avec mon demi-frère, Quentin, il s'est avéré que passé un temps nous avions des sentiments l'un pour l'autre. Mais il avait une copine, je ne voulais pas me mettre en couple et puis nous ne savions pas ce que pourrais penser la famille de notre relation. Néanmoins ces sentiments ne sont jamais partis. Je n'ai jamais essayer de le contrôler, j'ai attendu et voila le résultat.

   › EN PASSANT, QUE PENSES-TU DES ENTREPRISES COMME ÉROS QUI PROSPÈRENT ET FONT DES BÉNÉFICES GRÂCE AU COMPTEUR? LE MARCHÉ DE L'AMOUR EST-IL UN MARCHÉ COMME LES AUTRES POUR TOI? : Chaque entrepris fait ce qu'elle veut. S'ils veulent faire de l'amour un marché et bien... soit. Au delà de ça, je ne vois pas vraiment l'intérêt de créer un marché tel que celui-là, bien que le fait de se servir des gens soient l'une de mes meilleures qualités.

   › ET LE MOUVEMENT "HOW MUCH FOR (SELF)-LOVE?" QUELLE EST TON OPINION A CE PROPOS? PLUTÔT POUR OU CONTRE? : Je n'ai pas vraiment d'opinion. Dans le fond, je suis axée sur ma petite personne, le reste je m'en moque. Je n'ai même pas chercher à savoir en quoi consistait ce mouvement. Encore quelque chose de complètement absurde.

   › PARLES-NOUS UN PEU DES RAISONS QUI T’AMÈNENT EN VILLE. C'EST POUR LES AFFAIRES? LA FAMILLE? LE PLAISIR? L’ÂME-SŒUR PEUT-ÊTRE? OU ALORS, T'ES NE(E) DANS LE COIN?  : Je suis née dans la banlieue chic des hauts de Seine, Neuilly-sur-Seine. J'y ai toujours vécut et je crois que je ne suis pas prête de quitter cette même si on me donnait un milliard d'euros. Citadine dans l'âme.

   › EN GÉNÉRAL T'ES PLUTÔT VOYAGE? AVENTURES, GENRE T'ES UN VRAI INDIANA JONES QUOI? OU AU CONTRAIRE BOUGER C'EST PAS TROP TON TRUC TOI T'ES BIEN PÉPÈRE A LA MAISON AVEC TES CHATS? : J'aime bouger quand il s'agit de sortir faire la fête. Je n'ai pas vraiment l'âme d'une aventurière. Je suis plutôt le genre à  voir Paris sur une carte de France et le reste du monde, sans faire de distinction avec les autres grandes villes.

   › UN BOND DANS LE PASSÉ, DES REGRETS? DES CHOSES QUE TU AIMERAIS CHANGER SI TU LE POUVAIS? : Si je devais changer quelque chose ce serait certainement le comportement que j'avais lorsque j'étais au lycée. Mais qu'est-ce que je dis? J'aime beaucoup trop être méchante pour ça. En réalité, je n'aimerais rien changer du tout. Je m'aime comme je suis et je me moque de ce que les autres peuvent penser de moi.

Je m’appelle Floriane Elodie de Chasseval. Je porte le nom de famille de ma mère et non celui de mon père. En effet, lorsque mes parents ont divorcés, ma mère n’a pas voulu que j’ai quoi que ce soit qui tienne de mon père. Elle a donc fait une demande pour que je change de nom de famille. Je suis née à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. Quatre-vingt douzième départements de France. J’ai toujours vécut là-bas et je crois que je ne suis pas prête de quitter cette ville. Je fais partie de l’une des familles les plus riches de la capitale. Ma mère a hérité de ses parents. Une grosse somme d’argent qu’ils avaient accumulé grâce à leurs complexes hôteliers de luxe. Elle a d’ailleurs repris le flambeau de cette entreprise. Je n’ai ni frère, ni sœur. En tous cas pas des vrais. Je n’ai plus eu de contact avec mon père depuis le divorce de mes parents. Il n’a même jamais pris la peine de m’appeler pour mes anniversaires. Au final, on s’y fait. On se fait une raison. On se dit qu’on ne fait pas partie des plus malheureux.

Scolarisée dans une école privée depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours traîné avec des gens aussi riche que moi. Je déteste les plus pauvres. Je menais la vie dure aux boursiers. Mais dans le fond, ça me faisait rire. Elève plutôt douée, j’ai toujours eu des capacités. Certes, je travaillais le soir en rentrant chez moi. Je voulais être la fierté de ma mère. Alors j’essayais de rapporter de bonnes notes. C’est grâce à ça que je brillais en cours. Cependant, mon comportement était invivable en cours. J’ai toujours été le genre de personne à parler, répondre aux professeurs, faire la maligne devant mes camarades de classe et me prendre des heures de colle. J’ai même été renvoyé d’un collège pour mon comportement plus qu’abusif. Ma mère ne me disait rien. Pour elle, j’étais jeune et je devais profiter ma vie. Ce que je ne savais c’est qu’à mon âge, elle était pire que moi. Telle mère, telle fille comme on le dit si bien.

Puis les années passent. On grandit. On évolue. On voit la vie autrement. Première année de lycée. Premiers amours. Première soirée. Première cuite. Rien de bien étonnant. Je profite de ma vie. J’ai quinze ans lorsque ma mère rencontre un homme. A l’époque, il était marié et avait deux enfants. Mais entre sa femme et lui, ça n’allais plus depuis un petit moment. Ils ont commencé à se voir, lorsque moi je sortais avec mon première petit copain, Etienne. J’avais l’impression que c’était lui et moi contre le monde, que rien ne pouvait nous séparer. Je vivais dans le monde des bisounours. On est resté six mois ensemble avant que je ne le quitte. Il m’avait trompé avec une roturière de bas étage, comme j’aimais bien l’appeler. Cindy, qu’elle s’appelait. Elle vivait dans le département limitrophe au mien, dans un quartier pas luxueux. Elle se donnait des gens de petite princesse qui ne lui allait pas du tout. Le genre de fille que j’adorais torturé. Seulement, Etienne s’est rendu compte qu’elle n’avait rien à voir avec moi et il a décidé de revenir vers moi. Même dans ses rêves les plus fous, je ne serais jamais ressorti avec lui.

Entre ma mère et son nouveau compagnon, tout semblait marcher comme sur des roulettes. C’est un soir d’hiver qu’elle nous a présentés ainsi qu’à ses enfants. Ils étaient moins riches que nous mais néanmoins son fils avait un charme fou. Quentin. Lui et moi, on a tout de suite sympathisé. En revanche avec ma demi-sœur, on n’a jamais réussis à s’entendre. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’était l’ex à mon ex, Cindy. Je ne voulais pas d’elle dans ma famille et clairement je le faisais savoir. Je prenais également un malin plaisir à jouer avec son frère, juste pour qu’elle comprenne que j’étais loin d’être une fille gentille. Au début, avec Quentin c’était simplement un jeu. Puis il a découvert mon manège, il m’en a parlé et il a plus voulu entendre parler de moi. Cindy avait gagné. Enfin, elle avait gagné une bataille mais pas la guerre. Quelques semaines plus tard, je partais m’excuser auprès de Quentin, lui faisant part de mes sentiments pour lui. Seulement, il avait une copine, je ne voulais pas forcément me mettre en couple. Alors on est resté amis.

Dix-huit ans. J’obtiens mon bac littéraire avec mention et décide de m’orienter dans des études de droit pour faire plaisir à ma mère. J’intègre la Sorbonne tout comme Quentin. Cindy, elle intègre une licence dans une autre université, n’ayant pas assez de bonnes notes pour aller dans une faculté d’Elite, comme j’aime bien le dire. Je suis en cinquième année de droit. Ça ne me plait pas forcément mais bon, c’est juste histoire d’avoir des diplômes. Quentin est toujours avec sa copine mais on se tourne de plus en plus autour. A l’université, j’ai pu faire de nouvelles expériences. Je sors tous les week-ends pour oublier que Quentin ne voit en moi qu’une amie. Parce que oui, pour la première fois de ma vie, je peux dire que je suis amoureuse. Et puis, même s’il crie haut et fort que je suis simplement une amie, l’une de ses meilleures, il y a des regards qui ne trompent. Tout comme son côté beaucoup trop protecteur envers moi. Bref, je n’ai pas forcément une vie parfaite. Je vais peut-être même raté ma cinquième année mais qu’importe. Je me moque de mon avenir. Je profite de l’instant présent.