Rais revenait tranquillement d’un repas d’affaire qui s’était un peu éternisé ce qui n’avait rien pour lui déplaire. Ces derniers temps, il était incapable de s’endormir dès qu’il se mettait au lit, donc ce n’était pas plus mal qu’il se couche à des heures un peu indécentes étant donné les journées de boulot auxquelles il devait faire face. De toute façon, même s’il avait été au lit en cet instant, il ne serait pas endormi, trop obsédé qu’il était par son compteur. Il n’avait pas hâte de se mettre au lit et marchait tranquillement dans les rues sombres de la capitale à cette heure tardive. Le restaurant n’était pas très loin de son appartement, mais il prenait son temps, redoutant un peu le moment où il arriverait chez lui, aussi ridicule que cela puisse être. Il était un peu perdu dans ses pensées lorsqu’il passa devant un club devant l’entrée duquel un jeune homme en mauvais état était installé, l’air profondément paumé. Il fallut peu de temps pour que Rais le reconnaisse. Il aurait reconnu cette masse de cheveux bruns n’importe où : Tahar, qui avait encore une fois abusé. Rien de nouveau sous le soleil. Rais poussa un soupire. Il ne pouvait décemment pas le laisser là. Leurs rapports avaient beau être tendus, il ne l’aurait jamais fait. Rais rejoignit donc son frère et s’agenouilla une fois en face de lui pour être à sa hauteur. « Tahar. Ca va ? » Question stupide. « Lèves toi, tiens toi à moi, je vais te ramener » il avait l’air si saoul et à l’ouest que Rais doutait très sérieusement qu’il parvienne à tenir sur ses jambes.